Compte-rendu du déjeuner littéraire avec Bernard ZELLER Le jeudi 9 avril 2015 à Arras.

Notre Président, le professeur Jean-Pierre ARRIGNON, nous accueille dans les salons de l’Hôtel de

L’Univers à Arras et il remercie nos invités :

Mmes Marie-Pierre CHRETIEN, Louise QUEVAL, Monique VILAIN,

M. Gérard DELCOURT, M. et Mme Georges et Chantal CRAPET,  M. et Mme Jacques LEMARIÉ, M. et Mme TIRMARCHE et leur fille, M. et Mme Robert et Viviane de TROY.

Puis il nous présente Monsieur Bernard ZELLER qui vient nous faire partager son ouvrage « JOURNAL D’UN PRISONNIER : Le témoignage d’un des quatre généraux du putsch d’Alger » édité chez Taillandier.

Ouvrage particulier, puisqu’il s’agit des carnets du Général André ZELLER, trouvés par hasard par son fils, Bernard ZELLER et que celui-ci a annoté et publié en intégralité, sans modification ni suppression.

Mais qui est le Général André ZELLER.

André ZELLER (1898-1979), grand soldat, engagé en 1915 à l’âge de 17 ans, général de brigade en 1946, puis général de division en 1950, versé dans la réserve fin 1957 après avoir été chef d’état-major de l’armée de terre, est un alsacien patriote, issu d’une lignée de militaires, fervent catholique. Une carrière militaire exemplaire.

Rappelé par le général de Gaulle en juin 1958, il a pensé que le nouveau pouvoir défendrait l’Algérie Française.

Il éprouve très vite des doutes et inquiétudes qui vont aller croissants et juge incohérente la politique d’indépendance gaulliste. Il maintient son cap ne voulant pas abandonner la population musulmane aux mains du FLN et ne pas trahir les officiers et les soldats qui lui ont fait confiance. En octobre 1959, il est versé dans la réserve définitivement.

« Un pronunciamento militaire, un quarteron de généraux à la retraite» un coup d’état  manqué  à  A lge r en avril 1961.

André ZELLER, commence à rédiger son journal, dès le 6 mai 1961, le jour où il se met à la disposition de l’autorité militaire, après le putsch manqué à Alger et peu avant sa condamnation à 15 ans de prison. Après la prison de la santé, la prison de Clairvaux, il terminera sa peine à la prison de Tulle, en tant que prisonnier politique.

Ces cahiers sont une immersion dans ce milieu carcéral, il est accompagné par des officiers généraux, des commandants et un lieutenant, qui ont participé au putsch.

Ainsi, pendant quatre longues années, il va noter jour après jour ou presque ses conditions de vie, son quotidien, ses joies, ses déceptions, les visites, le temps qu’il fait, commente ce qu’il voit à la télévision, mais aussi ses réflexions sur la vie politique, sur l’armée et la situation mondiale. Il traduit des livres allemand en français. Il lit énormément, des ouvrages sur l’histoire, les techniques, la spiritualité. Un seul dessin illustre ces cahiers.

Il est pro européen, mais contre la force de frappe nucléaire qui mènera à la destruction du monde.

Son épouse Elisabeth et ses enfants seront très présents.

Sa libération est décrétée par le président de la république le 13 juillet 1966.

Dernière note dans son journal, 14 juillet : Sortie de prison. André ZELLER a 68 ans.

Il publiera plusieurs ouvrages, entre autres : “Les hommes de la commune, Perrin, 1969”, “Dialogues avec un général, Presses de la cité, 1974”, “Soldats perdus, Perrin, 1977”.

Le Général ZELLER décédera en 1979.

Grâce à ses cahiers, Bernard ZELLER a découvert, une personnalité de son père qu’il ne connaissait pas. Et pour les lecteurs que nous sommes, ce témoignage nous apportera un éclairage, sur ce que nous savons ou sur ce que nous croyons savoir.

Prochaines rencontres de la Renaissance Française

Visites guidées réservées uniquement aux membres de la Renaissance Française

Le jeudi 11 juin à 14 h 30 à Caudry  

Visite de la Maison « Dentelle Jean Bracq » (dentelle de Caudry)

en compagnie de Monsieur Laurent BRACQ, PDG et fils de Monsieur Jean BRACQ.

Le lundi 6 juillet à 15 h 00 au musée de la Chartreuse de Douai

Visite de l’exposition « La passion de l’Inaccessible » de Monsieur Claude GÉNISSON.

Déjeuner Littéraire où nos amis sont les bienvenus

Déjeuner littéraire le jeudi 24 septembre 2015 à Marcq-en-B arœul

Au Restaurant le Petit Boulevard

Nous aurons le grand plaisir d’accueillir Andreï MAKINE, Prix Goncourt, Médicis et Goncourt des Lycéens.

Il viendra nous présenter son dernier roman « Le pays du lieutenant Schreiber » Editions Grasset 2014.

Le pays du lieutenant Schreiber – Andréï MAKINE

« Je n’aurais jamais imaginé un destin aussi ouvert sur le sens de la vie. Une existence où se sont incarnés le courage et l’instinct de la mort, l’intense volupté d’être et la douleur, la révolte et le détachement. J’ai découvert un homme qui avait vécu à l’encontre de la haine, aimé au milieu de la pire sauvagerie des guerres, un soldat qui avait su pardonner mais n’avait rien oublié. Son combat rendait leur vraie densité aux mots qu’on n’osait plus prononcer : héroïsme, sacrifice, honneur, patrie… J’ai appris aussi à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, cette voix française pouvait être censurée, étouffée. Ce livre n’a d’autre but que d’aider la parole du lieutenant Schreiber à vaincre l’oubli. »                                                     A.M

 L e ma rdi  20  octobre à  Paris,  Récep tion  à l’Hôtel  d ’Estrées,  Résidence  d e l’Ambassadeur  de la

Fération de Russie

A l’occasion de la sortie de l’ouvrage

« Russie –  France, 1914-1918 : de l’alliance à la coopération   » (label 14-18).

Cet ouvrage est en 2 langues, à l’initiative de la Renaissance Française en Russie.

Parmi les auteurs : Monsieur le Ministre Jean-Pierre CHEVENEMENT, Représentant spécial du gouvernement français en Russie et Monsieur le Professeur Jean-Pierre ARRIGNON. L’introduction est rédigée par Madame Zoya ARRIGNON, Présidente de la Renaissance Française en Russie.

Photos : Zoya ARRIGNON

Secrétaire : Pascale de LORIOL

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