Dans le cadre de la « Fête de l’Europe » dédiée à Simone Veil qui s’est tenue à Arras le mercredi 9 mai 2018 et en partenariat avec la Renaissance Française,
Jean-Pierre ARRIGNON, Président de notre Délégation, Frédéric LETURQUE, Maire d’Arras et Marc DEL GRANDE, Secrétaire Général de la Préfecture du Pas-deCalais, en présence du Sénateur Jean-Marie VANLERENBERGHE, des élus de la ville d’Arras, des représentants du Conseil Municipal des Jeunes et des membres de la Renaissance Française.
Ont inauguré les rosiers « Simone Veil » offerts par notre délégation au Pôle Culturel d’Arras.
Ce Pôle culturel regroupe en son sein, l’Office Culturel et le Conservatoire National de Musique, de Danse et d’Art Dramatique.
De gauche à droite
M. Frédéric LETURQUE Maire d’Arras,
M. Jean-Pierre ARRIGNON, Président de
la Renaissance Française Nord/Pas-deCalais et
M. Marc DEL GRANDE, Secrétaire de la
Préfecture du Pas-de-Calais.
Discours de M. Jean-Pierre ARRIGNON
Inauguration du parterre de « Roses Simone Veil » Pôle culturel d’Arras le 09-05-2018
M. le Maire, M. le Président du Pôle culturel d’Arras, M. le Directeur du Pôle culturel d’Arras, Chers Amis, membres de la Renaissance Française, alors que nous sommes rassemblés en ce 9 mai, jour marquant la fin de la guerre pour les
Soviétiques, jour de paix retrouvée pour l’Europe.
En mémoire de Simone Veil, la Renaissance Française a voulu honorer cette femme exceptionnelle qui fut Présidente d’Honneur de notre Association, en créant une rose originale « la Rose Simone Veil » baptisée le 21 septembre 2015 au Pavillon de La Fontaine au Jardin du Palais du Luxembourg.
Roses qui ornent aujourd’hui le Pôle Culturel d’Arras.
Cette rose, Chers Amis, symbolise la personnalité et l’action de cette femme d’exception. Cette rose porte sur sa tige de puissants aiguillons, attributs piquants qui servent à la protéger des prédateurs et à se protéger de la chaleur ou du froid.
Comme la rose qui porte son nom, toute sa vie, Simone Veil a dû se défendre et lutter d’abord contre les prédateurs nazis du camp d’Auschwitz dans lequel elle fut internée à l’âge de 16 ans, puis devenue Ministre de la Santé en 1974, elle fait voter la loi de dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse qui suscita de violentes polémiques et lui valut de nombreuses menaces.
Comme la rose, Simone Veil, a su résister.
Cette rose porte aussi une superbe fleur rouge, symbole de courage, couleur impériale réservée aux empereurs romains.
Comme ces derniers, elle a su s’engager : de 1979 à 1982, elle est devenue la première Présidente du Parlement européen nouvellement élu au suffrage universel.
Alors elle a porté ce grand projet de rassembler les Européens dans un espace de paix sur ce territoire, l’Europe, qui avait été ravagé tout au long du XIXe et du XXe siècle, par de terrifiantes guerres.
La rose rouge est espérance, elle est amour.
Partout autour d’elle, par ses 45 pétales, elle répand ses senteurs, ses effluves, porteuse de paix et d’unité, de sagesse et de culture idéal, que Simone Veil a porté avec tant de talent depuis son élection à l’Académie française en 2008.
Oui, Chers Amis, cette rose aux puissants effluves et à la couleur de sang porte en elle tout ce que fut Simone Veil.
Pour conclure, je m’en remettrai à ces vers de cette sublime poétesse grecque du VIe siècle avant JC : Sapho
« Si Zeus voulait donner une reine aux fleurs, la rose régnerait sur toutes les fleurs, elle est l’ornement de la terre, la plus belle des plantes, l’émail des prairies, une beauté toujours suave et éclatante. Elle exhale l’amour, attire et fixe Vénus, toutes ses feuilles sont charmantes, son bouton vermeil s’entrouvre avec une grâce infinie et sourit délicieusement aux Zéphyrs amoureux ».
Pourtant cette beauté saphique est précisée par Antoine Furetière (1619-1688) qui nous apprend que Saint Basile dit qu’à la naissance du monde, les roses étaient sans épines et qu’elles eurent des pointes, à mesure que les hommes méprisèrent leur destin. Puisse ce parterre des roses « Simone Veil » toujours porter le message saphique et sourirent délicieusement aux zéphyrs arrageois !
