Déjeuner littéraire du 21 septembre 2016 avec Marie-Hélène LAFON.

Pour  notre  déjeuner  littéraire  d’automne,  Patrick  DUVAL,  membre  de  notre  Délégation,  nous  présente Marie-Hélène  LAFON,  écrivain,  professeur  de  français,  latin-grec  (agrégé  de  grammaire)  à  Paris.  Elle  est native du Cantal.

Auteur de 14 ouvrages (romans et nouvelles) elle écrit depuis 1996. Entre autres prix :

– Prix Renaudot des lycéens en 2001,

– Finaliste prix Fémina 2014 pour son roman « Joseph »,

– Prix Henri Cornelius 2015-2016 en mars 2016 par l’Académie Royale de langue et de littérature française de Belgique,

– Prix Goncourt de la nouvelle 2016.

Marie-Hélène  LAFON  nous  explique  sa  façon,  très  imagée,  de  travailler.  Elle  qualifie    le  début  de  l’écriture d’un livre à une mise en chantier et travaille sur son établi. 

Il  est  important  pour  elle,  de  lire  ses  textes  à  haute  voix,  pour  ajuster  les  phrases,  le  rythme  et  la ponctuation. La virgule, quelquefois,  disparaît, elle manque et çà s’emballe. Mais non, la virgule ne manque pas,  elle  aurait  été  de  trop,  il  fallait  qu’elle  disparaisse  pour  qu’autre  chose  apparaisse,  souvent  une énumération.

Dans ses ouvrages, elle fait  souvent référence à Gustave Flaubert , un de ses auteurs favoris.

Elle nous présente son dernier roman « Joseph » en nous lisant des extraits à haute voix.

Joseph est ouvrier agricole, dans une ferme du Cantal, avec de bons patrons, il a presque soixante ans, la vie a passé et le calme y est revenu, après la boisson et les cures. Il a le goût et la patience des animaux, ce qui fait de lui un ouvrier apprécié.

Il  ne  s’est  jamais  marié,  n’a  pas  fait  maison,  il  a  eu  son  histoire  d’amour,  mais  cela  a  mal  tourné,  « un  trou dans sa vie ».

C’est un personnage simple, doux mais abimé. Il reste droit et n’attend rien d’autre que la quiétude d’une vie rythmée par des habitudes, puis la retraite et la mort.

Il a une manière bien à lui de regarder le monde qui l’entoure, sa beauté et sa cruauté. Mais sous son crâne, çà bouillonne de souvenirs, de chiffres et de dates. Joseph ne laisse pas de trace,  ne fait pas de bruit et finalement n’a pas de nom. Une vie en retrait, à observer.

Ce roman et le récit d’une existence, d’un temps, d’une campagne sur le point de s’éteindre. Un   univers   qui   n’a   pas   changé   depuis   le   XIXème   où   l’irruption   du   monde   moderne   y   est   presque dérangeante.  

Marie-Hélène  LAFON  connaît  très  bien  le  Cantal,  ses  paysages,  ses  fermes.  Elle  n’invente  rien,  elle  restitue des détails vus, vécus et sentis.

Nous   remercions   Patrick   Duval   de   nous   avoir   permis   de   rencontrer   cet   auteur   « passionnée   et passionnante ».

Photos : Michel DUMONT Texte : Pascale de LORIOL

DATES À RETENIR

– OCTOBRE 2016

   – jeudi 13 – visite de la fromagerie « La Finarde » à la Citadelle d’Arras.

NOVEMBRE  2016

   – dimanche 20 novembre à 11 h 00 – à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de l’Office Culturel d’Arras (la Renaissance Française en est membre). Monsieur le Maire d’Arras inaugurera un parterre de 14 rosiers « Simone Veil » Rose du centenaire de la Renaissance Française (cadeau de notre délégation Nord/Pas-de- Calais à la ville d’Arras.)

http://www.rosesorard.com/details– rose+simone+veil+un+projet+initie+avec+l+association+la+renaissance+francaise-93.html

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